Prévue pour le 2 septembre 2024, la rentrée scolaire suscite de vives inquiétudes dans les zones sous occupation des rebelles du M23. Face à cette situation, la notabilité du territoire de Rutshuru exhorte le gouvernement congolais, via le ministère de l’Éducation, à clarifier les conditions dans lesquelles les élèves de ces régions pourront poursuivre leur scolarité.
Aimer Mukanda, notable du territoire de Rutshuru, souligne que depuis plus de trois ans, de nombreux élèves ont dû étudier dans des conditions précaires en raison des hostilités du M23, soutenues par le Rwanda. « Cette fois-ci, nous voulons des réponses concrètes de la part de notre gouvernement : comment les élèves pourront-ils étudier dans le territoire de Rutshuru, à Masisi, et dans le sud du territoire de Lubero, où l’ennemi contrôle toujours la situation ? » a-t-il déclaré.
Il ajoute que plusieurs infrastructures scolaires ont été détruites par les bombardements lors des affrontements dans diverses localités du territoire de Rutshuru. « Nous souhaiterions que le gouvernement se penche sérieusement sur la réhabilitation de ces écoles », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, Aimer Mukanda a signalé que de nombreux élèves et enseignants se trouvent actuellement dans différentes zones de refuge. Il appelle le gouvernement à entreprendre une identification de ces personnes, ce qui permettrait de garantir une chance égale à tous les élèves affectés par la guerre du M23/ADF soutenue par le Rwanda.
Par Joël Balume,Goma