Ces chiffres ont été révélés par la synergie des notables de la région de Mangurujipa, dans le territoire de Lubero, lors d’une assemblée extraordinaire tenue ce samedi 3 août 2024 dans la ville commerciale de Butembo. Cette structure des leaders locaux dresse un tableau sécuritaire sombre dans le territoire de Lubero, malgré la présence massive des combattants locaux dits « Wazalendo » dans plusieurs agglomérations.
« Nous condamnons avec la dernière énergie les massacres de plus de 500 personnes sans défense en l’espace de deux mois, malgré la présence de plusieurs groupes armés. Cette situation a occasionné des déplacements massifs de nos populations vers des zones jugées sécurisées où elles vivent malheureusement sans aucune assistance et avec des pertes de biens », a déclaré Mwami Eugène Mayani Viringa, porte-parole de cette association.
Cette organisation, réunissant plusieurs leaders locaux et des chefs coutumiers du secteur de Bapere, exige le départ des groupes armés actifs dans cette zone et le renforcement des effectifs militaires des éléments des FARDC. La synergie des notables de la zone de Mangurujipa plaide également pour l’indemnisation de toutes les victimes. »Nous recommandons le départ de tous les groupes armés actifs dans la zone de Mangurujipa.
Au gouvernement de déployer les FARDC partout dans cette zone, de rendre disponibles les moyens pour l’enterrement digne et sécurisé des victimes, et de garantir la sécurité à la population et aux leaders locaux en proie aux menaces de ces groupes armés », insiste-t-il.Il sied de noter que, depuis le mois de juin dernier, le secteur de Bapere est devenu la cible des attaques des présumés terroristes ADF.
Des centaines de familles de cette partie du territoire de Lubero vivent déplacées dans des milieux jugés sécurisés, où elles survivent dans des conditions inhumaines faute d’assistance humanitaire.
Par Victoire Katembo Mbuto