L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, a effectué un retour remarqué au pays ce vendredi, en arrivant à Goma, dans l’Est du pays. Ce territoire est actuellement le théâtre d’un conflit meurtrier, marqué par l’occupation de certaines zones par les rebelles de l’AFC/M23.
Ce retour inattendu a immédiatement suscité de vives réactions au sein de la classe politique congolaise. Tobie Kayumbi, député de Mbuji-Mayi et membre de l’Union sacrée, n’a pas mâché ses mots : « C’est plus qu’une trahison, c’est une insulte à la République. Le peuple congolais ne pardonnera jamais », a-t-il dénoncé avec véhémence, qualifiant même l’arrivée de Kabila d’“outrage à la Nation”.
En réponse à cette polémique, l’entourage de l’ancien chef de l’État tempère la situation. Selon des sources proches de Kabila, ce déplacement n’a aucune visée politique. « Il vient en ambassadeur de la paix, il ne va pas adhérer au M23-AFC », assurent-ils, alors que les tensions ne cessent de croître dans cette région déjà fragilisée par l’insécurité.
Le retour de Joseph Kabila intervient dans un contexte particulièrement tendu et relance les spéculations autour de son rôle dans la crise actuelle, ainsi que sur ses intentions futures. Va-t-il sortir de sa réserve et reprendre la parole ? Ou continuera-t-il à opérer dans l’ombre comme il l’a fait ces dernières années ?
L’avenir proche nous dira s’il s’agit d’un véritable geste de réconciliation ou de l’ouverture d’un nouveau chapitre politique en RDC.
La Rédaction