La tripartite entre la RDC, le Rwanda et l’Angola, prévue le 15 décembre à Luanda, a échoué avant même de commencer. Destinée à discuter de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, exacerbée par le groupe rebelle M23 soutenu par Kigali, cette réunion n’a pas eu lieu, renforçant les tensions régionales.
Jean-Baptiste Kasekwa, ancien député national de l’opposition, a mis en garde contre les risques d’un dialogue entre la RDC et le M23, qui pourrait être imposé dans de telles négociations. Selon lui, céder à cette logique équivaudrait à institutionnaliser une « occupation illimitée » par des forces étrangères.
Comparant ce potentiel dialogue à l’accord de Lusaka de 1998, Kasekwa souligne les dangers d’un précédent qui avait renforcé l’ingérence étrangère en RDC, au détriment de la souveraineté nationale. Il appelle Kinshasa à adopter une position ferme pour éviter un nouveau piège diplomatique.
Cet échec illustre la méfiance persistante entre Kinshasa et Kigali, malgré les tentatives de médiation angolaise. Alors que la RDC exige le retrait des troupes rwandaises et la fin du soutien au M23, Kigali accuse Kinshasa de collusion avec des groupes armés hostiles, comme les FDLR.
Face à ces blocages, Kasekwa exhorte les autorités congolaises à privilégier des solutions respectant l’intégrité territoriale du pays. Pendant ce temps, les populations de l’Est continuent de subir les conséquences d’une crise humanitaire et sécuritaire sans issue visible.
Gloiredo Ngise