La République Démocratique du Congo se retrouve une fois de plus sous le feu des projecteurs pour une question des plus graves : la violence sexuelle systématique dans ses établissements pénitentiaires. Isabelle Pendeza, présidente du Collectif des Associations Féminines pour le Développement, lève la voix contre cette atrocité qui se déroule derrière les murs de la détention.Son appel est clair: « la construction de prisons spécifiques pour femmes est une urgence nationale. »
La RDC, déjà éprouvée par des crises multiples, voit ses institutions pénitentiaires marquées par des accusations de viols répétés contre les détenues. Ces allégations, bien que tristement fréquentes, ont atteint un niveau qui ne peut plus laissé la femme congolaise indifférente.Connue dans la lutte des droits des femmes, elle dénonce la répétition incessante de ces actes inhumains et appelle à une réforme accélérée du système pénitentiaire.
Les conditions déplorables dans lesquelles se trouvent les femmes incarcérées sont mises en lumière. En l’absence d’infrastructures adaptées et sécurisées, les prisonnières sont particulièrement vulnérables. Cette situation révèle une faille systémique dans la gestion des prisons,camps de détentions et des droits humains en général.
Isabelle Pendeza exige aux ministères sectorielles de prendre des mesures concrètes et transparentes pour enquêter sur ces cas de viols. Selon elle, il est impératif que les responsables de ces actes soient identifiés et punis de manière exemplaire. La justice, dit-elle, ne doit pas être une simple déclaration de principe, mais une réalité tangible pour les victimes.Le manque d’infrastructures adaptées pour les femmes en détention est au cœur du problème.
La présidente du Collectif des associations Féminines pour le Développement insiste sur la nécessité de créer des établissements pénitentiaires spécifiquement conçus pour les femmes, où des mesures de sécurité accrues et des protocoles rigoureux seraient en place pour éviter de tels abus.
La RDC, malgré ses efforts de développement, ne peut se permettre de voir ses femmes privées de droits fondamentaux, même en détention.La situation actuelle est un appel à l’action pour toutes les parties prenantes. Alors que les voix s’élèvent pour dénoncer ces horreurs, il est crucial que les autorités congolaises,prennent des mesures décisives pour garantir que les droits des femmes soient respectés, même derrière les barreaux.Pendeza Isabelle appelle cependant le gouvernement congolais à s’approprier les efforts déjà fournis par ses partenaires, notamment le CICR, la MONUSCO et le BCNUDH…
Il sied de signaler que les statistiques nationales sur les cas de viols commis sur les femmes détenues indiquent qu’entre 2020 et 2022, des viols ont été enregistrés dans la prison de Kasapa à Lubumbashi.
Par Claude Baguma