Le chaos s’est abattu sur la prison centrale de Makala à Kinshasa dans une évasion qui a coûté la vie à plus de 129 détenus, selon les sources officielles. Cette tragédie a également révélé des cas alarmants de violences sexuelles faites aux femmes détenues.
Dans ce contexte dramatique, Isabelle Pendeza, présidente du Collectif des Associations Féminines pour le Développement, appelle à des enquêtes rigoureuses pour que les responsables de cette catastrophe soient traduits en justice.Isabelle Pendza, figure emblématique des droits des femmes en République Démocratique du Congo (RDC), a exprimé son indignation face à la brutalité des événements.
« la gravité de cette évasion et des violences infligées aux femmes incite à la mobilisation générale. Nous exigeons que les coupables soient identifiés et jugés pour leurs actes ignobles », a-t-elle déclaré.
Pendeza Isabelle souligne que l’absence de justice dans ce dossier pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le respect des droits humains dans le pays.Depuis plusieurs années, les organisations féminines en RDC, dont le Collectif dirigé par Pendeza Isabelle, ont mené des initiatives pour améliorer les conditions dans les camps de détention. Ces efforts ont inclus des projets visant à renforcer les capacités opérationnelles des prisons, telles que celles de Makala, Ndolo, et Kangwai.
Le soutien de partenaires internationaux, comme la MONUSCO, a été crucial, notamment à travers son unité de correction, qui a contribué au renforcement des infrastructures pénitentiaires.Les initiatives menées par ces organisations comprennent également des projets visant à lutter contre la malnutrition dans les prisons et à introduire des activités génératrices de revenus. Ces efforts visaient à améliorer les conditions de vie des détenus et à intégrer des bureaux de genre dans plusieurs établissements pénitentiaires.
« Nous avons fait des progrès significatifs, comme la création de cachots séparés pour les femmes à Nyiragongo, mais les récentes violences nous rappellent que beaucoup reste à faire », note Isabelle Pendza.
La situation actuelle dans les prisons congolaises est alarmante. Des cas de surpopulation carcérale et des conditions de détention inhumaines persistent, malgré les efforts de réforme. Pendza insiste sur la nécessité de renforcer la pérennisation des projets en cours et de veiller à ce que les avancées en matière de droits humains ne soient pas compromises par de telles tragédies.
« Nous devons nous assurer que les efforts de nos partenaires ne sont pas vains et que les améliorations apportées perdurent », a-t-elle affirmé.
Face à cette crise, Pendza Isabelle appelle également à la solidarité entre les femmes et les organisations de défense des droits humains. « Il est impératif que nous nous unissions pour demander des enquêtes approfondies et que justice soit faite. Les violences sexuelles et les décès dans les prisons ternissent l’image de notre pays et des femmes congolaises », conclut-elle.
L’appel à une action déterminée pour faire toute la lumière sur cette tragédie et garantir la justice pour les victimes reste plus que jamais d’actualité.
Par Claude Baguma, Goma