Une grande partie de la chefferie des Watalinga, pourtant une composante intégrante de la République Démocratique du Congo, reste dépourvue de réseau cellulaire, ont confié à Lamianews.net les habitants de cette chefferie.
Avec une superficie de 525 km², cette entité ne dispose que d’une seule antenne de communication, installée en 2008 au village de Kahondo, dans le groupement Bawisa. Cette antenne, appartenant à la société de télécommunication Airtel, ne parvient plus à desservir toute la zone des Watalinga, le groupement Baniangala et le village de Kikingi, deux entités voisines du secteur de Rwenzori.
Dans la chefferie des Watalinga, par exemple, Kamango, le chef-lieu de la chefferie, n’est pas entièrement couvert par le réseau cellulaire. Le groupement Batalinga, l’un des trois qui composent la chefferie, n’est couvert qu’en faible proportion. Dans le groupement Bawisa, où est implantée l’antenne, certains endroits, y compris le centre de Nobili, ne sont pas couverts. Quant au groupement Bahumu, la situation est catastrophique, avec à peine 2 % de la zone couverte par le réseau.
Face à ces défis, les habitants de la chefferie des Watalinga appellent d’autres sociétés de télécommunication, notamment Orange RDC et Vodacom, à venir installer leurs antennes dans la zone, et demandent à Airtel de renforcer son infrastructure.
Cette situation désastreuse laisse la population de la chefferie dans une profonde détresse. Les habitants des villages proches de la frontière ougandaise se tournent vers les réseaux ougandais tels que MTN, Airtel, Africel, et Uganda Telecom, entraînant ainsi un manque à gagner pour l’économie de l’entité, du territoire, de la province et même du pays.
Pour rappel, cela fait plus de 16 ans qu’Airtel a installé son antenne dans la zone. Vodacom, quant à elle, a installé son équipement en 2011, mais celui-ci fonctionne malheureusement avec la technologie 2G. L’antenne implantée à Watalinga dépend directement de celle de Kokola, dans le groupement Bambuba-Kisiki, secteur de Beni-Mbau.
La priorité majeure des habitants de la zone reste l’extension de la couverture réseau dans les zones enclavées.
Par Jean-Baptiste Mbilinyama, depuis Nobili