Depuis un mois, plusieurs sociétés opérant dans la chefferie des Watalinga ne parviennent plus à payer les agriculteurs de cacao qui leur fournissent cette matière première. À la base de cette situation, une carence de fonds au sein des entreprises concernées.
Ce problème découle du non-approvisionnement de ces sociétés par leurs banques partenaires, lesquelles affirment ne pas disposer de fonds suffisants pour les servir.
Face aux multiples plaintes des agriculteurs, la Société civile locale, par l’entremise de son vice-président, a rencontré le chef de base de la société Esco-Kivu, l’une des principales entreprises privées de la région. Lors de cette rencontre, le responsable d’Esco-Kivu a informé que les paiements des agriculteurs ne pourraient intervenir qu’en janvier 2025, après les festivités de fin d’année et du Nouvel An.
Il a justifié cette situation par l’absence des principaux gestionnaires dans les banques partenaires, partis en congé de fin d’année, ce qui accentue le problème de liquidité au niveau des entreprises.
Dans la population, cette nouvelle a provoqué un vif mécontentement. Alors que les festivités de fin d’année approchent, de nombreux habitants, dépendant de la culture de cacao, se demandent comment traverser cette période festive sans revenus.
Pour rappel, l’économie de la chefferie des Watalinga, située dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, repose largement sur la culture du cacao. Cette région est le poumon de la production cacaoyère dans la zone de Beni, faisant de cette activité une base économique essentielle pour ses habitants.
Par Jean-Baptiste Mbilinyama