Dans un contexte de tensions croissantes au sein de la République Démocratique du Congo, les députés provinciaux ont annoncé une décision qui risque de marquer la vie politique nationale : le boycott de la rentrée parlementaire de la session de septembre.
Cette décision radicale est le résultat d’une situation qualifiée d’intenable, avec une cause précise : cela fait six mois que les députés ne reçoivent plus leurs émoluments.
Les élus provinciaux ont exprimé leur profonde frustration, ayant multiplié les démarches auprès des autorités compétentes pour réclamer le paiement de leurs rémunérations. Cependant, malgré ces efforts répétés, aucune solution n’a été apportée pour résoudre ce problème persistant.
Ce non-paiement, qui dure depuis plusieurs mois, affecte gravement la capacité des députés à exercer leurs fonctions avec indépendance. Il remet en question l’efficacité même du travail parlementaire, qui est censé se faire au service de la population congolaise. En privant les députés de leurs moyens de subsistance, c’est l’ensemble du processus de gouvernance qui se trouve fragilisé.
Les députés provinciaux tiennent à souligner que ce boycott n’est en aucun cas une action dirigée contre la population. Au contraire, il s’agit d’une manière de faire entendre leur voix face à une situation qui menace de paralyser l’institution parlementaire. Le respect des conditions de travail des représentants du peuple est un impératif pour garantir une démocratie fonctionnelle et efficace.
Les élus espèrent que cette action amènera les autorités à prendre conscience de la gravité de la situation et à trouver une solution rapide et durable. Leur objectif ultime reste de reprendre leurs responsabilités parlementaires dans les meilleures conditions, toujours dans l’intérêt de la nation et du peuple congolais.
Par Gloiredo Ngise, Goma