Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi, a récemment fait des révélations accablantes à Bruxelles et Paris concernant son prédécesseur, Joseph Kabila. Lors de ses déclarations à la presse, Tshisekedi a accusé Kabila d’avoir intentionnellement boycotté les élections dans le but de favoriser la montée d’un mouvement insurrectionnel. Ce groupe, dénommé Alliance Fleuve Congo (AFC), serait, selon Tshisekedi, directement lié à Kabila, qui aurait ainsi orchestré une stratégie de déstabilisation politique.
Tshisekedi a qualifié Joseph Kabila de principal responsable de la crise actuelle, affirmant que le boycott des élections par Kabila avait pour but de semer le chaos et de préparer un soulèvement. « Joseph Kabila n’en parlons pas parce qu’il a boycotté les élections et prépare une insurrection, parce que l’AFC c’est lui, » a déclaré le président Tshisekedi. Ces accusations mettent en lumière les tensions croissantes entre les deux anciens dirigeants, et ajoutent une dimension politique complexe à la situation en RDC.
Le président en exercice a également réaffirmé son refus de négocier avec le M23 ou l’AFC, insistant sur le fait que ces groupes ne seront jamais admis dans un processus de dialogue tant qu’il restera en fonction. Cette position ferme vise à démontrer sa détermination à maintenir l’ordre et la stabilité dans le pays, tout en excluant toute possibilité de compromis avec des mouvements qu’il considère comme des menaces à la sécurité nationale.
Des analystes politiques basés à Goma, rapportent que ces accusations et la posture inflexible de Tshisekedi pourraient exacerber les tensions politiques en RDC. La situation actuelle reste volatile, et les répercussions des allégations de Tshisekedi pourraient influencer la dynamique politique et la stabilité dans la région.
Par Joel Balume