Le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), antenne de Beni territoire, a tenu une assemblée générale d’évaluation concernant leur grève sèche, décrétée depuis le 31 août dernier.C’est à la salle polyvalente de l’école primaire Masosi, située dans le quartier Pakanza, que se sont réunis les enseignants des écoles primaires et secondaires publiques de la sous-division d’Oïcha.
Lors des échanges, les enseignants ont exprimé leur mécontentement face à l’absence de réaction du gouvernement congolais concernant leurs revendications, notamment la mécanisation des nouvelles unités, la mutualisation des enseignants, ainsi que l’augmentation du salaire à 500 dollars américains par mois.
Devant la presse, ce vendredi 6 septembre, Kakule Bulemo Pascal, secrétaire permanent du SYECO antenne de Beni territoire, a confirmé que la grève se poursuivra jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.
« Nous avons décrété le mouvement de grève depuis lundi dernier. Après analyse, aucune des conditions préalables que nous avons posées n’a été réalisée. Nous avons donc décidé de poursuivre la grève jusqu’à ce que le gouvernement tienne ses promesses. Les enseignants réclament quatre points : le paiement des nouvelles unités (NU) et des enseignants non payés (ENP), l’augmentation des salaires, la restauration de la Mutuelle de Santé des Professeurs (MSP) au niveau du territoire de Beni, ainsi que le remboursement des sommes injustement retirées depuis 17 mois. Après évaluation, nous constatons qu’aucune mécanisation n’a été observée. Nous avons donc décidé de continuer le mouvement, car l’enseignement est une carrière qui doit permettre à ceux qui l’exercent de vivre dignement. » a-t-il déclaré.
Par ailleurs, l’assemblée générale a invité les parents à continuer de garder leurs enfants à la maison jusqu’à ce que le gouvernement paie les professionnels de la craie blanche, lesquels réclament leurs droits constitutionnels.
Il est à noter que le ministère de tutelle n’a toujours pas réagi.
Par Faida Dorcas