Une vive tension a marqué le matin de ce lundi 12 août 2024 dans la ville de Goma, ainsi qu’en territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu. L’agitation a été déclenchée par une fusillade survenue dans la nuit de dimanche à lundi, où deux personnes ont été tuées et cinq autres gravement blessées par des hommes armés inconnus en tenue militaire.
Selon des informations fournies par la société civile, les tirs ont eu lieu dans un lieu de deuil, augmentant ainsi la colère et la frustration des habitants. Thierry Gasisiro, président de la société civile de Nyiragongo, a déclaré :
« Il s’agit de deux personnes tuées par balles et de cinq autres blessées par des hommes en tenue militaire, au niveau de la station Tous Jeune, à Kiisi. »
Cette tragédie a entraîné une paralysie des activités socio-économiques dans la région. Tout au long de la journée, les jeunes ont organisé des manifestations en bloquant les routes dans plusieurs quartiers de la ville de Goma et en territoire de Nyiragongo. En réponse, les forces de police ont été dépêchées pour disperser les manifestants. Ces derniers ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme l’inefficacité des forces de l’ordre, selon les précisions de la société civile.
Depuis un certain temps, la sécurité est de plus en plus précaire à Goma et à Nyiragongo, avec une montée des actes de violence. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les autorités de l’État de siège semblent rester silencieuses face à la détérioration de la situation sécuritaire.
Par Charles Kaniki à Goma