Le président de la République démocratique du Congo est appelé à venir en aide aux enseignants des écoles primaires publiques, qui continuent de souffrir depuis plusieurs années. Madame Sophie Valinande, porte-parole du Syndicat des Enseignants des Écoles Primaires Publiques (SYNEEPP) en province du Nord-Kivu, a exprimé cette demande lors d’une interview accordée à Lamianews.net.Elle souligne que le développement et la richesse d’un pays dépendent en grande partie de son système éducatif.
Si ce système est totalement défaillant, il n’y aura pas de développement possible. »Nous élevons nos voix pour que notre gouvernement nous écoute une fois de plus. La rentrée scolaire approche, mais tous ceux qui sont concernés par l’éducation de nos enfants, et notamment ceux qui vivent la gratuité de l’éducation, sont en train de crier, de hausser le ton, et ils menacent encore de laisser nos enfants dans la rue. Chers dirigeants de l’État, rappelez-vous que la richesse et le développement du pays proviennent aussi du système éducatif. Il n’y a pas de pays sans éducation, pas de présidents, pas de ministres, pas de députés, ni quoi que ce soit sans éducation, » a-t-elle déclaré.
Madame Valinande demande au président de la République démocratique du Congo de prendre des mesures pour améliorer la situation des enseignants en RDC, en particulier ceux des écoles primaires, qui continuent de souffrir ces derniers temps.
« Monsieur le Président de notre cher et beau pays, par pitié, nous élevons à nouveau nos voix. Par pitié, examinez comment gérer la situation des enseignants, surtout ceux des écoles primaires, qui vivent actuellement la gratuité de l’éducation. Souvenez-vous que c’est à l’école primaire que nous formons les enfants qui entreront à l’école secondaire. Aujourd’hui, nous sommes tellement divisés car certains perçoivent des primes, tandis que d’autres vivent la gratuité. Il est grand temps de venir en aide à ce premier cycle, qui alimente les écoles secondaires. Il n’y a pas d’école secondaire sans écoles primaires. Ayez pitié de ces enfants qui ont soif de reprendre le chemin de l’école, mais qui seront à nouveau déçus et frustrés quand leurs enseignants les laisseront seuls, déambulant dans les cours des écoles, » a ajouté Sophie Valinande, porte-parole du syndicat des enseignants des écoles primaires publiques au Nord-Kivu.
Signalons que les négociations entre le gouvernement et le banc syndical se poursuivent à Kinshasa depuis une semaine.
Par Joël BALUME, Goma.