La crise sécuritaire atteint une ampleur inquiétante à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu et du territoire de Nyiragongo, alimentant la peur parmi les habitants. Dans la nuit du lundi au mardi 8 octobre, deux jeunes ont tragiquement été abattus lors d’une fusillade perpétrée par des hommes armés non identifiés dans le village de Ngangi 1, en chefferie de Bukumu, dans un lieu communément appelé Buhene. Cet incident a ravivé de vives tensions dans ces localités, déjà en proie à une criminalité croissante.
Des manifestations sporadiques ont éclaté. Des groupes de jeunes, exprimant leur colère face à cette violence incessante, ont érigé des barricades sur le tronçon routier Kihisi-Munigi, avant d’être dispersés par les forces de l’ordre. Les sites de déplacés, autrefois refuges, sont désormais devenus des lieux de souffrance.
Malgré la présentation récurrente des présumés fauteurs de troubles par les autorités urbaines, l’insécurité persiste. L’escalade de la violence à Goma et dans le territoire de Nyiragongo inquiète des habitants déjà fragilisés par des conflits armés. Fatigués par cette flambée de criminalité, ils vivent dans une incertitude permanente.
Il est à noter que la confiance entre les habitants et les services de sécurité est en nette diminution dans la ville de Goma et les villages environnants du territoire de Nyiragongo.
Par Victoire KATEMBO MBUTO, Goma