La ville de Goma, au Nord-Kivu, a été le théâtre d’un débat autour d’une potentielle manifestation prévue ce lundi 30 décembre 2024. Cette marche, supposément organisée pour soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et demander le départ des forces étrangères, a été désavouée par les collectifs des mouvements citoyens.
Dans une déclaration faite ce dimanche 29 décembre, ces collectifs ont affirmé n’avoir aucun lien avec cet événement. Ils appellent la population de Goma et de l’ensemble de la province du Nord-Kivu à continuer leurs activités quotidiennes, mettant en garde contre une éventuelle manipulation de la population par des forces ennemies.
Pour Nadya Nyamshiya, activiste des droits humains au sein du mouvement citoyen Lucha RDC Afrique, l’absence d’identité claire sur les tracts invitant à la manifestation suscite des inquiétudes.
« Nous, mouvements citoyens, informons toujours les autorités urbaines lors de l’organisation de nos manifestations et mettons nos coordonnées sur les tracts. Voir une manifestation annoncée sans identité ni contacts des organisateurs est préoccupant, surtout dans une ville entourée par la rébellion du M23 », a-t-elle déclaré.
Elle a également critiqué les organisateurs anonymes, les exhortant à rediriger leurs revendications :
« Au lieu de s’en prendre aux forces de la SADC, ils devraient cibler ceux qui les ont fait venir dans le pays », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, un déploiement massif des forces de police a été observé dans les points stratégiques de la ville pour assurer le maintien de l’ordre public.
Par Joël Balume, Goma.