Dans son communiqué rendu public ce vendredi 2 août 2024, en marge de la célébration de la journée nationale de génocide pour des gains économiques (Genocost), le Centre de Recherche sur l’Environnement, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CREDDHO) a appelé les belligérants à cesser les hostilités dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, en proie aux conflits armés depuis plusieurs années.
Selon cette organisation de défense des droits humains et de l’environnement, depuis plusieurs décennies, les populations de l’Est de la RDC font face à une instabilité sécuritaire persistante orchestrée par des milices locales et étrangères, causant des millions de morts dans cette région.
« Depuis plus d’une décennie, la République Démocratique du Congo connaît une instabilité et une insécurité dans sa partie Est, causée par plusieurs groupes locaux et étrangers qui ont causé des centaines de morts, parmi lesquels des femmes, des enfants et plusieurs déplacés de villages incendiés, des pillages de plusieurs villes et localités, des femmes violées et parfois des tueries en masse, » peut-on lire dans ce communiqué.
Ce même document officiel note que des violences sexuelles contre les femmes congolaises et les enfants mineurs, ainsi que des massacres répétés de centaines d’habitants, sont commis pour l’exploitation illicite des minerais. Le Centre de Recherche sur l’Environnement, la Démocratie et les Droits de l’Homme qualifie ces actes odieux de « crimes contre l’humanité impunis » sous le silence absolu de la communauté internationale.
« Le CREDDHO constate que la communauté internationale semble fermer les yeux sur la situation critique du peuple congolais et appelle les Congolais à prendre conscience de la situation difficile que continue à subir l’Est de la RDC, » poursuit cette même annonce.
Il est important de noter que la commémoration de la journée nationale du Genocost s’inscrit dans le cadre de rendre hommage à la mémoire des millions de victimes des affres de la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo depuis plus de 30 ans.
Par Victoire Katembo Mbuto, Goma