Face à l’avancée significative des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, notamment dans le territoire de Lubero, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC continue de se détériorer. Dans ce contexte, le président de la République a procédé à un remaniement stratégique au sein de la haute hiérarchie de l’armée congolaise (FARDC).
Suite à cette annonce, la société civile de Goma, ville touristique du Nord-Kivu, a salué cette décision. Selon elle, les nombreuses défaites enregistrées par les FARDC ces derniers mois avaient plongé la population dans un profond découragement.
un appel à l’action
Marion Ngavo, président de la société civile de Goma, a exprimé des attentes élevées vis-à-vis du nouveau chef d’état-major. Il l’exhorte à :
Doter les FARDC et les forces locales, notamment les Wazalendo, de moyens logistiques suffisants pour affronter l’ennemi.
Considérer les militaires des dernières classes afin de renforcer la discipline et le moral des troupes.
« Nous avons subi de lourdes pertes humaines, vu nos villages tomber, et assisté à l’épuisement de nos munitions. Il est temps que ceux qui n’ont pas été efficaces soient remplacés. Quant aux nouveaux responsables, nous leur demandons de faire preuve de patriotisme et de détermination », a déclaré Marion Ngavo.
des stratégies pour la victoire
Marion Ngavo invite également le nouveau chef d’état-major à élaborer des stratégies et des techniques de combat adaptées à cette guerre asymétrique. Il recommande en outre au gouvernement de traduire en justice toute personne impliquée dans des détournements de munitions ou d’autres ressources vitales pour l’armée.
un soutien populaire indispensable
Enfin, il a rappelé l’importance du soutien de la population du Nord-Kivu aux FARDC et aux Wazalendo, soulignant que cette solidarité est cruciale pour repousser l’ennemi et restaurer la paix dans la région.
Par Joël Balume, depuis Goma.