La 10ème édition du Festival Amani, qui se déroule au village Ihusi dans le quartier Kyeshero, a été l’occasion pour les jeunes du Nord-Kivu de réaffirmer leur engagement en faveur de la paix et de la solidarité. En plein cœur d’une région secouée par des décennies de violence, cet événement culturel représente un véritable message d’espoir et d’unité.
Le président du Parlement des jeunes du Nord-Kivu, Jordan Mugisha, n’a pas manqué de saluer le déroulement de cette activité. « Nous sommes convaincus que ce festival permettra de renforcer le vivre-ensemble dans cette ville, une province longtemps meurtrie par des conflits », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de tels événements dans un contexte aussi difficile.
L’appel lancé par Jordan Mugisha s’adresse également à ceux qui, au sein de la population, se montrent réticents face au festival. « Ceux qui ne sont pas d’accord avec cette initiative devraient proposer des améliorations, notamment en multipliant les messages de paix », a-t-il ajouté. Selon lui, le Festival Amani offre une plateforme idéale pour diffuser un message de solidarité et de réconciliation.
Mais au-delà des festivités locales, le président du parlement des jeunes du Nord-Kivu a également profité de l’occasion pour s’adresser à la communauté internationale. « C’est un appel fort à la communauté internationale, à l’Union européenne, à l’Union africaine, afin qu’ils entendent une nouvelle fois les cris du peuple congolais », a insisté Mugisha Jordan. « Ce festival est une occasion unique pour le monde entier d’écouter et de soutenir les aspirations à la paix de notre jeunesse. »
Dans un contexte marqué par la guerre et les violences armées, Jordan Mugisha a souligné la nécessité pour les jeunes de Goma, mais aussi pour les mouvements citoyens et les autorités locales, de soutenir activement ces initiatives culturelles. « Les activités comme le Festival Amani sont essentielles pour renforcer la cohésion, notamment parmi les jeunes, en cette période de guerre », a-t-il conclu.
Le Festival Amani, au-delà de son caractère festif, devient ainsi un véritable vecteur de paix, un espace où l’espoir d’une coexistence pacifique se fait entendre au milieu du tumulte. Un message porté par la jeunesse, qui rêve d’un avenir sans conflits et plus solidaire.
Claude Baguma