La société civile force Vive du Nord-Kivu a exprimé ses préoccupations face à une nouvelle mesure de sécurité imposée par la 34e région militaire, qui charge les chefs de quartiers d’identifier les militaires et policiers résidant dans les quartiers. Lors d’une interview le jeudi 8 août 2024, le président de l’organisation a critiqué cette mesure, jugée inappropriée pour les compétences des chefs de quartiers et susceptible de causer des complications sérieuses.
Bien que la mesure vise à renforcer la sécurité en contrôlant les individus armés au sein des quartiers, des questions cruciales sont soulevées. Le président de la Société Civile s’interroge sur la capacité des chefs de quartiers à effectuer des tâches techniques telles que l’identification des unités militaires et la gestion des armes et munitions. Il souligne également les risques de mauvaise manipulation des armements et les questions de responsabilité en cas d’incidents ou de représailles par les militaires.
L’organisation rappelle que ces tâches devraient être du ressort des services logistiques et administratifs militaires, et non des chefs de quartiers. Elle met en lumière des préoccupations spécifiques telles que la vérification des armes et munitions, la gestion des risques d’incidents et la protection des civils contre d’éventuelles représailles.
Pour éviter des conflits et des tensions entre civils et forces de sécurité, la Société Civile recommande l’annulation de cette mesure. Elle propose que les responsabilités d’identification des habitations occupées par les militaires et policiers soient confiées aux services spécialisés, avec l’assistance des cadres de base et des chefs d’avenue pour garantir un processus sécurisé et approprié.
la Société Civile Force Vive appelle la 34e région militaire à reconsidérer sa décision et à transférer ces tâches aux services compétents. En attendant, les chefs de quartiers devraient se concentrer sur l’accompagnement des services dans l’identification des habitations occupées par les forces de sécurité, afin de réduire les risques et les conflits potentiels
Par Faida Dorcas, Goma