La situation sécuritaire au Nord-Kivu s’aggrave après la prise du chef-lieu du territoire de Masisi par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Depuis le samedi 4 janvier 2025, ces derniers poursuivent leur avancée, suscitant une vive inquiétude au sein de la population et des organisations de la société civile.
À Goma, des voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme un manque de volonté politique de la part du gouvernement. Claude Rugo, président du Conseil Communal de la Jeunesse de la commune de Karisimbi, appelle à des mesures concrètes pour mettre fin à cette guerre qui mine l’est de la RDC depuis des années.
« Il est impératif que le ministre de la Défense nationale s’installe au Nord-Kivu pour constater de près l’agression rwandaise », a-t-il affirmé. M. Rugo recommande également un soutien accru aux Forces armées de la RDC (FARDC) et aux groupes de défense locaux, les Wazalendo.
Face à la situation, il exhorte le gouvernement à autoriser des offensives sur toutes les lignes de front pour repousser l’ennemi et restaurer la paix dans la province.
Pendant ce temps, des milliers de civils continuent de fuir les affrontements et vivent dans des conditions précaires dans des zones de refuge telles que Goma et Nyiragongo, accentuant la crise humanitaire dans la région.
Par Joël Balume, Goma