Lundi 2 septembre 2024, le stade de l’unité de Goma, a accueilli une cérémonie poignante pour l’enterrement de plus de 200 corps victimes de l’agression rwandaise via le conflit du M23. Présidée par la ministre nationale des Droits humains, la cérémonie a réuni des figures politiques telles que la ministre de la Jeunesse, Noella Aiganagato, et la ministre des Affaires sociales, Nathalie Aziza Munana.
Sur place, au stade de l’Unité de Goma, la présidente du CAFED, Ysabelle Pendeza, a exprimé son profond chagrin face à cet événement tragique. Elle a souligné que les victimes ne sont pas seulement des chiffres, mais des individus dont les vies ont été brutalement interrompues. Pendeza Ysabelle a lancé un appel vibrant aux autorités congolaises pour qu’elles dépassent le cadre des obsèques et prennent des mesures concrètes pour mettre fin à l’insécurité persistante au Nord-Kivu.
« Nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation inédite et profondément bouleversante. En tant que femmes, nous avons la responsabilité non seulement de donner la vie, mais aussi de la protéger. Il est impératif que le gouvernement ne se contente pas de célébrer des funérailles mais qu’il trouve des solutions durables à cette violence, » a déclaré Ysabelle Pendeza.
Elle a insisté sur le fait que la paix doit prévaloir pour permettre à la population de vivre sereinement et construire un avenir meilleur. « Depuis trop longtemps, les armes dominent et nous n’avons pas trouvé de solutions. Nous demandons que les armes se taisent, car chaque fois que nous enterrons nos compatriotes, nous perdons des personnes qui pouvaient contribuer à l’avenir de notre pays. Ce sont des innocents dont le potentiel a été anéanti par la violence, » a-t-elle ajouté.
Ysabelle Pendeza a appelé à un renforcement des mécanismes de recherche de la paix et à une mobilisation accrue des autorités pour qu’elles assument leur rôle crucial dans la protection des citoyens. La situation au Nord-Kivu demeure critique et le besoin d’une réponse coordonnée et efficace est plus urgent que jamais pour stopper cette spirale de violence.
Ainsi, au-delà du deuil et de la douleur, la nécessité d’une action résolue et d’une paix durable se fait plus pressante. Les cris de détresse des familles endeuillées résonnent comme un appel à l’unité et à l’engagement pour un Congo en paix.
Par Claude Baguma, Goma