Les autorités sanitaires de la ville de Goma lancent un appel urgent à la population pour s’abstenir de consommer de la viande provenant d’animaux sauvages et d’éviter tout contact physique afin de se protéger contre le virus Monkeypox. Cette maladie d’origine animale, qui affecte les humains par transmission à partir de rongeurs, a déjà causé plusieurs décès dans différentes villes du Nord-Kivu, posant un risque croissant de devenir une urgence sanitaire dans la région.
Dans un entretien accordé à Lamianews.net, le Dr David Muhindo, nutritionniste et Directeur national de l’entreprise AGNAS, a souligné la gravité de la situation. Il a expliqué que le Monkeypox, bien que découvert en 1970, est en train de se propager dangereusement. Cette maladie se manifeste par des gonflements et une détérioration progressive de la peau. Le virus se transmet aux humains à travers les liquides corporels des rongeurs infectés, et il est crucial d’adopter des mesures préventives strictes pour éviter sa propagation.
Le Dr Muhindo a recommandé de ne pas consommer de viande d’animaux sauvages, de bien conserver les aliments, et d’éviter les contacts humains rapprochés. « Il est essentiel de se protéger en gardant la nourriture correctement et en évitant le contact avec des animaux potentiellement infectés, ainsi que de réduire les interactions physiques entre les individus », a-t-il précisé.
Il a également souligné l’importance pour le gouvernement d’alerter rapidement la population en cas de perturbations sanitaires et de mettre en place des mesures appropriées. « Le gouvernement doit jouer un rôle actif dans la sensibilisation et la mise en œuvre des mesures de prévention pour éviter que la situation ne devienne une crise sanitaire majeure », a-t-il ajouté.
Depuis sa déclaration au Nord-Kivu le 24 juin 2024, le Monkeypox a touché huit personnes dans trois zones de santé. L’apparition de cette maladie depuis le 2 juin alarme les autorités locales et la communauté médicale, qui appellent à une vigilance accrue et à des actions immédiates pour maîtriser cette épidémie avant qu’elle ne s’aggrave davantage.
Par Faida Dorcas, Goma