Les territoires de Djugu et d’Irumu, situés dans la province de l’Ituri, restent les zones les plus affectées par l’insécurité, selon un rapport humanitaire récent publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA RDC) pour la période du 1er au 31 août. Le document met en lumière une situation volatile et des déplacements massifs de civils fuyant les violences.
Djugu : une accalmie fragile
Alors qu’une accalmie relative a été constatée dans la zone de santé de Nizi durant la dernière semaine d’août, l’espoir d’une durable est vite dissipé. Dans les zones de Mangala et de Fataki, les affrontements armés ont fait rage, entraînant un lourd bilan humain. Au moins 14 civils ont été tués entre le 24 et le 31 août dans les aires de santé de Tchele, Bule, Fataki et Lenga. De plus, 18 personnes ont été enlevées, bien que 14 d’entre elles réussissent à s’échapper.
Ces violences, couplées aux opérations militaires en cours, ont déclenché une nouvelle vague de déplacements. Plus de 122 000 personnes ont été forcées de fuir leurs foyers dans les zones de santé de Fataki, Nizi, Drodro, Tchomia, Lita, Linga, Rethy et Mangala. Les familles déplacées cherchent refuge dans des localités considérées comme plus sûres, ou se dirigent vers les territoires voisins de Mahagi et d’Irumu.
Irumu : les ADF sèment la terreur
Dans le territoire d’Irumu, les attaques menées par les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) se sont intensifiées. Les zones de santé de Komanda et de Boga sont particulièrement ciblées par ces incursions. Les violences ont provoqué le déplacement de plus de 50 000 personnes , aggravant ainsi une crise humanitaire déjà critique dans les zones d’accueil qui peinent à subvenir aux besoins des populations.
Par la rédaction