La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) de la chefferie des Babila Babombi, dans le territoire de Mambasa en Ituri, appelle à une mobilisation accrue des populations locales pour participer activement à la recherche de la paix. Elle invite également les services de sécurité à intensifier leurs efforts pour alerter et informer les autorités compétentes, dont la mission est de protéger les citoyens et leurs biens.
Dans cette région, marquée par des attaques répétées des présumés rebelles ADF Nalu, la présence de la coalition FARDC-UPDF dans la chefferie des Babila Babombi suscite l’espoir d’un soulagement pour les populations, longtemps victimes de massacres. Cette coalition est perçue comme un facteur clé pour alléger les souffrances de ces communautés meurtries par des années de violence.
Le service de monitoring de la NSCC a via Mendela Musa, récemment établi un contact avec un rescapé de la zone, qui a fourni des informations préoccupantes. Les ADF Nalu, déjà divisés en deux groupes, ont réussi à tromper la vigilance des populations civiles pour se déplacer vers l’est de la RN44, sur l’axe Makeke-Biakato-Mambasa, après avoir été pilonnés pour la première fois. Un autre groupe a été localisé dans les périphéries des groupements Bangole et Bakaeku, à l’ouest de Biakato, où des civils, dont des enfants et des adultes, ont été pris en otage. Parmi les présumés ADF Nalu, deux étrangers de race blanche auraient été aperçus dans leur camp.
Face à cette menace, des résistants patriotes ont riposté en ouvrant le feu sur les présumés ADF dans la zone, bien que ces derniers continuent de représenter une menace sérieuse en raison de leurs effectifs importants.
Ce lundi 9 septembre 2024, la NSCC appelle les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes, notamment en érigeant des positions militaires à Luhindi, Kanyotha et dans les environs. Ces initiatives viseraient à protéger les civils, qui sont contraints d’abandonner leurs champs et de fuir vers des zones plus sécurisées, comme Biakato, chef-lieu de la chefferie des Babila Babombi, ou encore vers Beni et Butembo au Nord-Kivu.
Cet appel de la NSCC reflète l’urgence de la situation dans le territoire de Mambasa, où la population vit dans la peur constante des attaques des groupes armés.
Rédaction