La situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo se dégrade de manière inquiétante. Corneille Nangaa, coordonnateur du mouvement rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC), aurait pris le contrôle de la résidence du député Patrick Munyomo, située à Goma, sur l’avenue Grevillias, dans le quartier Les Volcans.
D’après les informations disponibles, Nangaa aurait installé ses hommes dans cette propriété, exacerbant ainsi l’anxiété parmi les habitants de la ville. Cette prise de pouvoir survient alors que l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), surnommée localement « Chien Méchant », a également confisqué les véhicules du député Munyomo, ajoutant à l’escalade de tensions.
Cet incident met en lumière la détérioration alarmante de la sécurité et une atteinte grave aux droits fondamentaux des citoyens dans cette région troublée.
De son côté, Patrick Munyomo a vivement dénoncé l’action des rebelles de l’AFC/M23, qu’il accuse de semer la terreur à Goma et à Bukavu. « Je condamne fermement ces rebelles de l’AFC/M23 qui continuent de terroriser Goma et Bukavu, plongeant nos familles dans le deuil et le traumatisme », a-t-il déclaré.
Il a aussi exprimé sa solidarité envers les familles endeuillées par le conflit et a rappelé qu’une justice devait être rendue : « Que les âmes de nos frères et sœurs injustement arrachées à la vie par cette guerre imposée par nos ennemis reposent en paix. Mais n’oublions jamais : tout a un prix ici-bas ! » a-t-il ajouté.
La prise de contrôle de cette propriété privée et la saisie des biens par l’ANR s’inscrivent dans le contexte d’un conflit persistant dans l’est du pays, où les violences des groupes armés et les tensions politiques continuent de fragiliser la stabilité régionale. Les habitants de Goma vivent dans une insécurité grandissante et appellent à des actions concrètes pour rétablir la paix et la sécurité.
La communauté internationale doit prendre conscience de cette situation critique et soutenir les efforts en faveur de la protection des civils et de la recherche d’une résolution pacifique du conflit.
La Rédaction