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Goma : entre insécurité et faible fréquentation, ce dilemme des conducteurs de Taxi- bus

by Lamianews

Les activités socioéconomiques ont repris à Goma depuis deux semaines, après la chute de la ville par la coalition politico-militaire AFC-M23. Cependant, le transport en commun peine à maximiser ses recettes journalières. Les affrontements entre les FARDC et le M23, qui se sont déroulés en pleine ville, ont entraîné des pillages systématiques de plusieurs commerces, aggravant ainsi un arrêt économique qui impacte sévèrement le secteur du transport.

Il est 9h00 du vendredi 14 février, et le ciel s’assombrit. Au rond-point de l’entrée du président à Goma, le va-et-vient des taxis-bus est timide. Les foules qui se pressaient autrefois devant les bus se font désormais rares.

Derrière le volant, Delphin, un conducteur de bus, transporte un passager depuis l’axe Mutinga-Katoyi. « Depuis la reprise des activités, nous avons du mal à maximiser nos recettes. Nous travaillons actuellement juste pour le pain du jour, mais rien ne fonctionne. Les clients se font rares », confie-t-il, avec un air d’incertitude.

L’activité de transport en commun, qui emploie de nombreuses personnes à Goma, fait face à une baisse drastique de ses revenus, principalement en raison de la réduction des déplacements des habitants. « Partons, et nous allons tenter notre chance à un autre arrêt. Ici, il n’y a rien à espérer », soupire Richard, un percepteur de bus, après environ dix minutes d’attente sans clients.

Peu de passagers, prix de transport instables

Malgré la relance des activités par certains opérateurs économiques, les habitants de Goma semblent restreindre leurs déplacements, craignant d’être victimes d’une insécurité persistante. « Avant la guerre, je pouvais sortir en ville pour récupérer des colis de particuliers, ce qui me permettait de gagner un peu d’argent pour subvenir à mes besoins. Maintenant, ma maison a été pillée durant les affrontements. Je n’ai d’autre choix que de rester chez moi. Même si j’avais l’occasion d’y aller, je n’oserais pas, de peur de tomber entre les mains d’inconnus », témoigne un jeune passant.

Face à cette rareté des clients, les conducteurs n’ont d’autre choix que d’ajuster parfois le tarif du transport pour attirer des passagers. « Le choix est clair : avancer sans passager ou transporter à des prix réduits. Donc, le tarif varie selon la fréquentation des clients », justifie un convoyeur.

Réunion sur les obstacles économiques à Goma

Rappelons qu’une réunion importante s’est tenue à Goma, rassemblant 25 participants représentant diverses institutions financières, dont Equity, Rawbank, BOA, Access Bank, Smico, Tujenge Pamoja, Paidek, Cadeco, Bonne Moissons, Akiba Yetu, TID, et d’autres institutions financières. L’objectif principal était de discuter des obstacles entravant le bon fonctionnement des banques dans la région, le 12 février dernier.

Malgré ces échanges, aucune décision favorable n’a été trouvée entre les dirigeants de l’AFC/M23 et les représentants des institutions financières à cause de l’incertitude sécuritaire, de la préservation des agréments réglementaires, mais surtout de la fermeture de l’aéroport international de Goma, qui affecte l’économie locale.

Par KATEMBO MBUTO Victoire

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