La ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, est de plus en plus plongée dans l’insécurité, et personne n’y échappe. Ce climat d’insécurité, qui épargnait jusque-là les journalistes, touche désormais les professionnels des médias, victimes d’attaques même en pleine journée.
Ce lundi 9 septembre, deux journalistes du Groupe de presse Tazama RDC, Vital Matafula, reporter, et Daniel Buuma, photojournaliste, ont été pris pour cible lors d’un braquage en plein jour dans le quartier Mugunga, à l’ouest de Goma. Alors qu’ils réalisaient un reportage sur « Le recyclage des déchets plastiques », un militaire, identifié par Tazama RDC comme un membre des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les a violemment interrompus, transformant leur travail en cauchemar.L’homme en uniforme a menacé les journalistes et exigé qu’ils remettent tout ce qu’ils avaient sur eux.
Sous la menace d’une arme chargée, les reporters ont été contraints de céder leur matériel de reportage, leurs téléphones portables, ainsi qu’une somme d’argent.Le Groupe de presse Tazama RDC a vigoureusement dénoncé cet incident dans un communiqué, appelant les autorités à garantir la sécurité des journalistes.
Il est crucial, selon eux, que les professionnels des médias puissent exercer leur métier sans craindre pour leur vie dans un environnement de plus en plus hostile.
Par Gloiredo Ngise, Goma