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Clash Culturel au Nord-Kivu : Benjamin Asimoni dénonce l’emprise de Brassimba sur la scène artistique de Beni

by Lamianews


Le financement de l’art est au cœur d’une nouvelle controverse à Beni. Benjamin Asimoni, figure bien connue du milieu culturel en tant que coordonnateur de l’ASBL Jeune Patriote Consolidateur de la Paix (JPCP) et initiateur du Festival Tumaini, a lancé une offensive publique contre la société brassicole Brassimba.


C’est via sa page Facebook que l’acteur culturel a donné le coup d’envoi à la campagne « Halte à la Brassimba dans la scène culturelle de Beni ». Son objectif ? Dénoncer ce qu’il perçoit comme une influence « néfaste » et manipulatrice de l’entreprise sur les artistes et les événements locaux.
Benjamin Asimoni n’y va pas par quatre chemins. Il accuse Brassimba d’être « une société en pleine manipulation des acteurs culturels de la communauté productrice et des consommateurs de ces produits ». Cette déclaration vise la politique de soutien et de présence de l’entreprise qui, selon l’acteur, irait au-delà du simple mécénat.


Pour Asimoni, l’enjeu dépasse le simple sponsoring. Il s’agit d’une véritable « ingérence commerciale » qui risquerait de détourner l’orientation idéologique des événements culturels, les mettant au service d’intérêts commerciaux plutôt que de l’expression artistique libre.


L’initiative de Benjamin Asimoni remet en lumière une question éthique essentielle : quelle est la ligne rouge entre partenariat commercial et ingérence culturelle ? Cette interrogation prend un relief particulier dans une région du Nord-Kivu déjà confrontée à d’immenses défis socio-économiques et sécuritaires.
Le Festival Tumaini, que dirige Asimoni, s’est justement positionné comme un modèle, se voulant un espace d’expression artistique libre, axé sur la paix et la résilience communautaire, et sans récupération commerciale. La campagne est donc un plaidoyer pour la priorité à l’autonomie des artistes face aux pressions des grandes entreprises.
L’entreprise reste silencieuse


Pour l’heure, la société brassicole Brassimba n’a émis aucune réaction publique à ces accusations. Nos tentatives pour contacter les responsables locaux, dont un cadre de l’entreprise à Beni, sont restées infructueuses.


Cette campagne pourrait bien être le catalyseur d’un débat plus vaste sur la responsabilité sociale des entreprises opérant dans la culture en RDC. Le silence de Brassimba est d’autant plus remarqué que le milieu culturel attend une prise de position sur ces allégations d’emprise.


L’issue de ce bras de fer médiatique est attendue.

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