La province du Nord-Kivu, située dans l’Est de la République Démocratique du Congo, est confrontée à une vague incessante de massacres de civils, attribués aux rebelles ougandais des ADF (Forces Démocratiques Alliées) dans les territoires de Beni et de Lubero.
Le dernier drame en date a secoué le secteur de Bapere et la chefferie de Baswagha. Face à cette violence qui perdure, la société civile de la commune de Karisimbi lance un appel vibrant au gouvernement congolais pour qu’il décrète un deuil national en hommage aux victimes innocentes tombées sous les coups de ces hors-la-loi.
Un Appel Face à l’Indifférence
Christian Kalamo, alors président de cette structure citoyenne, exprime son indignation face à une situation jugée intolérable. Il souligne que la province ne peut continuer à enregistrer des morts quotidiennement tandis que le gouvernement semble maintenir une « indifférence » face aux souffrances de la population.
« Le Congo doit pleurer ses enfants. Nous devons pleurer nos frères et sœurs massacrés par les ADF-NALU. Est-ce que la vie de nos frères ne dit rien aux autorités de Kinshasa ? Je me demande quel est leur rôle dans tout ce qui se passe au Nord-Kivu, » s’est interrogé Christian Kalamo.
Les récentes tueries survenues dans la zone de Vighambwe ont eu des conséquences dramatiques, notamment la fermeture d’une structure sanitaire où les rebelles avaient surpris et attaqué des patients.
Par Joël Balume.