L’insécurité prend de l’ampleur à Goma, deux semaines après l’emprise de la coalition politico-militaire AFC-M23. La Fondation Bakalania exprime ses vives préoccupations face à cette nouvelle escalade de violence dans cette ville déjà secouée depuis plusieurs années, notamment depuis l’entrée de cette rébellion dans cette ville touristique.
Dans un communiqué publié ce mardi, dont une copie est parvenue à votre rédaction, la Fondation Bakalania déplore le meurtre d’un cadre du village de Kiziba 2 et de ses trois enfants, en territoire de Nyiragongo, à la périphérie de la ville de Goma, dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 février 2024, ainsi que d’autres civils tués dans des circonstances similaires.
« Dans la nuit du 10 au 11 février, plus de huit personnes ont tragiquement perdu la vie dans des circonstances horrifiantes, tant dans la ville de Goma que dans le territoire de Nyiragongo. […] Les habitants de Goma et de Nyiragongo ne savent plus à quel saint se vouer. Malgré la nomination des autorités de la coalition M23-AFC, l’insécurité persiste », indique le communiqué.
Par la voix d’Osée Bakalania, président du conseil d’administration de cette fondation, celle-ci exige l’implication de la communauté internationale, des autorités congolaises et des acteurs de la société civile pour tout mettre en œuvre afin d’assurer la protection des civils. Il réclame également des investigations indépendantes pour traduire en justice les auteurs de ces actes odieux.
« Nous demandons une enquête approfondie sur ces meurtres et une réponse adéquate aux besoins de sécurité des habitants. La vie des citoyens ne doit pas être sacrifiée sur l’autel de l’inertie », insiste-t-il.
La rédaction