Les déplacés de guerre fuyant les affrontements avec le M23 et vivant dans le camp de Lushagala, situé dans le quartier Lac Vert à Goma, rencontrent de sérieuses difficultés pour accéder à l’eau potable en cette période de festivités.
Paul Tshibambe Bujiriri, président de la société civile de cette entité, a révélé que cela fait deux semaines que ces victimes de guerre n’ont pas eu accès à une source d’eau potable.
« Ces déplacés, désespérés, se rendent au lac Kivu ou au lac Vert pour chercher de l’eau, ce qui les expose à des risques sanitaires, notamment des maladies hydriques. D’autres parcourent de longues distances pour atteindre la rivière Mubambiro, dans le territoire de Masisi, ce qui les met en danger d’accidents routiers », a-t-il déclaré.
Il a également signalé que certaines structures sanitaires, qui apportaient une assistance médicale aux déplacés, ont fermé leurs portes, aggravant la précarité de leur situation. Tshibambe Bujiriri s’interroge sur les moyens dont disposeront ces déplacés pour faire face aux éventuels problèmes de santé, surtout dans un contexte marqué par l’absence d’un appui sanitaire stable.
Le président de la société civile a lancé un appel pressant aux autorités, aux organisations non gouvernementales et au gouvernement pour qu’ils interviennent rapidement afin de soulager ces personnes vulnérables.
« Nous demandons au gouvernement de venir en aide aux déplacés en ordonnant aux services de distribution d’eau de reprendre leurs activités de manière régulière. L’eau, c’est la vie. Il est urgent de trouver une solution avant que le pire n’arrive », a conclu Paul Tshibambe Bujiriri.
Joël Balume, depuis Goma.