Une explosion de bombe a secoué le quartier Mugunga, ce jeudi 12 septembre 2024, vers 9h du matin, derrière le cimetière Chemin du Ciel. Cet incident tragique a causé la mort de deux personnes et provoqué d’importants dégâts matériels.
Christian Kalamo, président de la société civile de la commune de Karisimbi, qui a confirmé la nouvelle, a indiqué que la bombe aurait été tirée depuis les collines proches de la cité de Sake. Selon lui, cet acte, attribué à des ennemis, vise à instaurer un climat de peur au sein de la population de Goma.
D’après Kalamo, ces attaques seraient orchestrées par des forces ennemies et non par le gouvernement, car, dit-il, « il est impensable que le gouvernement veuille exterminer son propre peuple ». Il a également exhorté la population congolaise à faire preuve de résilience face à ces attaques, qui freinent le progrès du pays, tout en appelant les autorités à réagir avec fermeté pour mettre fin à cette guerre qui endeuille l’Est de la République Démocratique du Congo.
« Oui, c’est vrai, une bombe est tombée ici à Mugunga, juste derrière le cimetière Chemin du Ciel, causant la mort de deux personnes sur le champ. Selon la trajectoire de cette bombe, elle provient des positions ennemies, probablement des collines sur l’axe Sake. Nous demandons à la population de rester forte et de déjouer les plans des ennemis de la paix. Nous appelons également le gouvernement à intensifier ses efforts pour mettre fin à cette guerre qui a coûté la vie à tant de nos compatriotes », a déclaré Christian Kalamo.
À noter que, le 3 mai dernier, des bombardements provenant de la ligne de front entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et le groupe armé M23 avaient touché plusieurs sites de déplacés le long de l’axe Goma – Sake. Une roquette avait notamment frappé le site du 8ème CEPAC, tuant huit personnes déplacées sur le coup. De nombreux blessés graves avaient ensuite succombé à leurs blessures lors de leur transfert vers les hôpitaux.
Cette attaque avait provoqué une vague de manifestations de colère parmi les déplacés, qui avaient exprimé leur frustration dans l’après-midi du 3 mai.
Par Dorcas Faida, Goma