Certaines autorités de l’EPST mettent en garde les enseignants qui refusent de rejoindre leurs postes depuis la rentrée des classes le 2 septembre dernier.Tous les récalcitrants seront, selon elles, déclarés déserteurs et seront remplacés, le cas échéant, par de nouvelles unités conformément aux textes légaux. C’est ce qu’indique le communiqué publié le 6 septembre dernier par Jacques MALELE, chef de la sous-division de l’EPST Karisimbi 1, dans la ville de Goma, au Nord-Kivu.
« Quelques écoles, tant primaires que secondaires, de notre juridiction fonctionnent sans problème. C’est le cas de l’Institut Goma (INSTIGO), l’une des plus grandes écoles publiques officielles de la ville de Goma. J’estime que les enfants doivent défendre leurs intérêts en premier lieu. Le monitoring des absences des enseignants a déjà commencé dans les écoles », affirme le chef de la sous-division de l’EPST Karisimbi 1.
Par ailleurs, Baala SHAMAVU Innocent, secrétaire provincial de la Force Syndicale Nationale (FOSYNAT) du Nord-Kivu, qualifie ces déclarations de non-événement. Il affirme que le sous-PROVED de Karisimbi 1 cherche à protéger son poste.
« La grève est constitutionnelle, cette autorité veut simplement protéger sa position. Je mets en garde ces responsables de l’éducation contre toute poursuite judiciaire que je considère comme des menaces », a conclu Baala SHAMAVU.
Rappelons que la synergie des syndicats des enseignants du Congo a décidé de durcir la grève au Nord-Kivu et dans quelques autres provinces, exigeant une augmentation salariale significative pour les enseignants ainsi que la reconnaissance des nouvelles unités.
Par Charles KANIKI,Goma.